Tatars de Crimée

Peuple dont les racines plongent en Asie Centrale mêlé aux populations autochtones de Crimée, les Tatars de Crimée furent massivement déportés en Ouzbékistan et en Oural le 18 mai 1944. Près de la moitié périrent durant le trajet et les premières années d’exil.
A partir de la fin des années 1980, les Tatars ont commencé à revenir en Crimée malgré la spoliation de leurs biens et les discriminations à leur égard. Aujourd’hui 260 000 Tatars se sont réinstallés en Crimée où ils forment une minorité d’environ 10% de la population. Les difficultés demeurent afin de préserver une histoire et une culture uniques.
A travers ces photographies, je cherche à étudier ces spécificités : qu’est-ce que l’identité d’un peuple ? Pourquoi les Tatars, exilés durant 50 ans dans différentes parties de l’Union soviétique ont-ils pu maintenir leur identité ? Pourquoi cet attachement si fort à la terre de Crimée ?
Sur place, je ne parviens pas à distinguer les Tatars des autres habitants de la Crimée, de plus il ne reste presque rien de leur histoire. Puis, au fil de mes rencontres avec les Tatars, je découvre les traces de ce passé si dur sur les visages des vieillards, les liens très forts qui les unissent aux jeunes générations. Un bijou, le café offert au visiteur, les tapis qui décorent les maisons témoignent de la culture des Tatars.

Au Café Aliye à Bakhchissaraï